Emmanuel Bove
À la fin d’un après-midi humide et froid de janvier 1936, un homme de petite taille remontait la rue de la sous-préfecture… ainsi commence le roman Adieu Fombonne qu’Emmanuel Bove écrit cette année-là.
La plupart des actions, ou plutôt des inactions de ce roman, ce déroulent à Drugny et Fombonne, des villes qui n’existent pas, mais que le narrateur situe, avec une curieuse précision entre Chalon-sur-Saône et Mâcon pour Drugny et plus vaguement sur l’Oise pour Fombonne. De surcroît, à l’intérieur de ces lieux introuvables sur une carte, les rues, les avenues, les places sont (dans le but peut-être de les rendre plus authentiques) abondamment nommées : place Saint-Lazare, rue Félix Faure, l’avenue Henri Martin, rue Saint-Corneille, etc. (Lire la suite)
Max Jacob
Un crucifié étoilé
La vierge Marie est apparue à bien des reprises à travers le monde depuis la naissance du christianisme. Des témoins nous l’affirment et certains lieux de ces apparitions sont à jamais sacralisés.
Mais après sa résurrection ; après avoir béni ses apôtres, Jésus-Christ fut enlevé au ciel pour aller s’asseoir à la droite de Dieu, et depuis son ascension, jamais plus, il n’apparut à aucun être humain.
Pourtant, un jour d’automne, en revenant de la Bibliothèque Nationale, dans son meublé de la rue Ravignan, Max Jacob entrevoit sur la tenture rouge du mur (lire la suite)