Aux Trompettes Marines, nous aimons, sans doute l’avez-vous déjà remarqué, fouiller les arcanes du passé littéraire et en ressortir, à l’occasion, tel ou tel déshérité.
Là, nous venons de faire une découverte extraordinaire. Un ravissement nous étreint, que nous aimerions vous faire partager.
En 1924, à la bibliothèque du Hérisson, paraît une fabuleuse anthologie, dirigée par Thierry Sandre (Prix Goncourt 1924) l’ANTHOLOGIE DES ECRIVAINS MORTS A LA GUERRE. Cinq tomes, 1500 pages relatives à près de 700 hommes de plume, confirmés ou en herbe, tombés sur le champ de bataille. Certains sont déjà honorés, comme les célèbres Péguy, Fournier… d’autres, moins avancés, élaborent, tels Pierre David, Georges Mercié, André Puget, présenté par Claude Farrère (Prix Goncourt 1903) des écrits gorgés de promesse.
Leurs affinités littéraires étaient éclectiques. Nombre étaient poètes, romanciers en herbe, ou auteurs dramatiques, épistoliers, géographes, journalistes… et leur vie bascula brutalement dans la mort par le fait d’une balle ou l’éclat d’un obus.
Nous avons intitulé cette rubrique: Les plumes fauchées et nous reproduisons intégralement les textes de l'ANTHOLOGIE sans apporter aucune modificaiton.
Ils aimaient taquiner la Muse et des sentiments de fraternité, de vaillance, et de sacrifice les associèrent en des liens indicibles le temps de la « Grande Guerre 14-18. »