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LIBELLE N° 226 Septembre 2011

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LIBELLE Revue de Poésie dirigée par Michel PRADES
116, rue Pelleport - 75019 PARIS - 01 43 61 52 40 

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Natacha Lagioia, Jakob Mansztajn, 
Yannick Masseau, Sébastien Ménestrier, 
Jacques Monchal, Lafcadio Mortimer, Parhal,
Michel Prades, Thomas Pontillo,
Georgette Purnôde, Sylvie Reff, Jules Renard.

Écrire est une façon de parler
sans être interrompu.

Jules Renard

LOUE-MOI UNE VIE

Loue-moi une vie avec une vue sur la mer.
Loue-moi une vie avec la paix de l’âme
Servie dans un cœur bien fort.
Loue-moi une vie où je pourrai être ce que je veux être.
Loue-moi une vie sans les ennuis
Entrain de me courser et de m’étrangler.
Une vie où je ne serai pas née juste pour morfler
Et où j’aurai la monnaie du change.
Loue-moi une vie où la chance croisera chacun de mes pas.
Loue-moi une vie dans un autre monde
Comme John Lennon l’a imaginé.
Loue-moi une vie sous la déferlante de l’amour.
Loue-moi une vie bercée par les beaux jours.
Loue-moi une vie au parfum d’oranger.
Loue-moi une vie jamais fatiguée
Toujours en train de briller et de filer comme une étoile intemporelle.
Loue-moi une vie sans vertige ni peur.  
Loue-moi une vie où je ne manque de rien.
Loue-moi une vie avec l’essentiel et rien de superficiel.
Loue-moi une vie sur la route éternelle.
Une vie en gypsy caravan qui chante, qui rit et qui danse.
Loue-moi une vie en transe avec le chaman.
Loue-moi une vie avec la mélodie de l’humanité incorporée.
Loue-moi une vie où les espoirs s’incarnent dans la réalité
Et restent pas à stagner dans le fond de mon cerveau.
Une vie où la réalité devient un rêve.
Loue-moi une vie avec vue sur la mer.
Loue-moi une vie de toute urgence, une vie de rechange.
Car la mienne s’est barrée.

Natacha Lagioia

AIMES EN VRAI 

Ma tache d’encre sur ton corps
qui cache et assouvit tes désirs.
Ma tache que j’éponge d’un coin de buvard,
qui pénètre plus profonde et plus forte.
J
e t’aime à force de buvards.

Michel Prades

J'aimerais ne plus exister et demeurer à jamais
Ce souffle aux parfums délicats qui caresserait ta peau.
Te regardait vivre et aimer et plierait comme un roseau
Sur les eaux de ta beauté.
Fébrile, fragile
Je passerai une fois encore au cœur de ta désespérance
Et j’irai y puiser le plus intense amour.
La flamme de la nuit
Ce poème qui, à la lumière du jour se meurt de mélancolie.
Je ne serai plus rien
Je serai libre
D'aimer sans savoir
D'aimer sans comprendre
De régner sur le soir
Sur la mer, et sur l'ambre
Bercé de ce rêve
Où mourraient pour l'éternité
Nos deux âmes enlacées.

Sébastien Ménestrier

LES VIGNES 

Je longe à pas de loup les vignes assoupies.
Parmi  les feuillages, je vois chaque grappe
Se refléter comme dans des miroirs.
Je voudrais toucher la peau lisse des bulles mauves
Puis mordre dans la chair juteuse.
Les mots vendanges saveur volupté me viennent à la bouche
Comme la coulée d’un vin somptueux.
Je marche en écrasant les cailloux
Pour les empêcher de rouler.
Il ne faut pas réveiller « Les Raisins de la Colère » !
Au loin dans l’air immobile
Les cris de détresse se sont éteints.
Le silence repose sur la masse de verdure
Et sur les fruits de la patience.
Tout est paisible sur la surface de la terre,
De cette terre que l’on voudrait protéger
Et mettre à l’abri des convoitises.
Ruisselante de lumière
Cette journée est si douce
Que je voudrais poser les lèvres
Sur ces moments privilégiés.

Georgette Purnôde

 Qui a des oreilles, qu'il entende.  

Yannick Masseau

 LES SOURCES DE NOS LARMES 

 À mon ami Allain

 « En étant indépendant on 
devient dépendant du beau »

J’irai arroser les fleurs de ta chaire
avec l’eau de feu qui attise les maux
en croquant tes brûlures éternelles
sur les feuilles blanches de nos éclats. 

Aujourd’hui
les sources de nos larmes
au fond du vide de la vie
aujourd’hui
je piétine l’acier des armes
sur les caillasses des parvis.
J’irai arroser les fleurs de ta chaire
avec l’eau et le feu qui attise les mots
en versant nos larmes éternelles
sur les revers de nos gauches sans bla-bla.
Demain
à l’un ou l’autre
je garderai dans la main
le regard de ton dernier dessin.

Parhal

 

Complexe ? Tous les cas le sont.

Lafcadio Mortimer

ELSA PARLE…

Jusqu'aux flux et reflux des rives irrévocables du souvenir
au jeu frivole des forçats dont leurs chaînes résonnent dans les lunes
je suis l'encre sourde du silence
autant qu'il peut y avoir de
                   mirages dans un amour
                                               et d'orages dans une rose
j'irai à l'aurore de ses lèvres poser un doigt sur les étoiles
et le corps sur le corps
je vante la rosée des villes
J'ai ce goût d'ombre dans les yeux
pour le crépuscule qu'aucune craquelure ne suggère
je suis là pour y croire encore
                   pour savoir que sous le ciel il y a la danse du soir.

 Thomas Pontillo

GRIS 

Nous avons dit : la lumière s'est arrachée
du corps. Le quartier s’est tu pour un certain temps,
même dans la petite boutique au coin le passage
est comme moindre (ou alors il y a moins de nous dedans).
 
Dans de telles situations les visages se font distincts,
le silence plus tourmentant, les doutes menaçants :
est ce qu’il y a quelque chose au-delà ou est ce que au-delà
signifie quelque chose de complètement différent ?
 
Dans de telles situations, tu n’as rien à ajouter.
Tu es écho, tu entends, tu es écho,
qui s’absout, le désarroi t’absout :
 
Le verre plein d’eau non bue, le plateau de médicaments,
reflétant la lumière lactée de la pièce,
de laquelle pour longtemps encore personne ne ressortira entier.

Jakob Mansztajn

CHUT...

L'absolu ment
les vantards disent
silence et dors.

 Jacques Monchal
extrait de  « Evanescence »

 FEMMES

Femmes plus nues que le soleil
avec un tel bonheur dans la  poitrine
que le printemps vient y puiser
ses floraisons les plus vives.
 
Femmes d'horizon aux lèvres
de prières exaucées, plus belles
qu'une aube jamais vue
plus fidèles que l'amour.
Lorsque la nuit devant vous
s'incline, vos mains redeviennent
ce vieux jardin qui porte le monde.

Sylvie Reff

Chronique 

EN FLÂNANT À PARIS de Jean-Pierre Philippe (Poésie) 33 rue des Anciens Combattants 62 880 Pont à Vendin aux Éditions « La Nouvelle Pléiade de Paris » diffusé par « L'Etrave » 21 rue des Verrières 84 100 Orange & par l’Espace Culturel « Société des Poètes Français » 16 rue Monsieur le Prince 75 006 Paris - 2011.
Avec des vers succulents, Jean-Pierre Philippe flâne et rencontre des femmes coquines où il déclare sa flamme dans Paris ensoleillé. Il a toujours l’air jeune.

 LIRE SUR VOS LÈVRES de Brigitte Aubonnet (Roman d’après l’histoire de Cécile Garnier) 23 rue des Trianons 92 500 Rueil-Malmaison aux Éditions « Le bruit des autres »  15 rue Jean-Baptiste Carpeaux 87 100 Limoges - 2011.
Etre sourd, c’est être muet, c’est ne rien entendre, ne rien comprendre. Parler à un sourd, c’est perdre son temps. Cette histoire nous dévoile la souffrance engendrée par les idées reçues, la méfiance et l’indifférence. Pricilia est une adolescente sourde scolarisée avec des jeunes qui sont entendants. Comment va-t-elle se construire, surmonter les embûches, se révéler à elle-même et aux autres ? Avec ce nouveau livre, Brigitte Aubonnet poursuit son combat sensible pour la compréhension de la différence et de sa richesse. Elle nous plonge ici dans l’intime d’une adolescente et du monde des sourds. Est-ce un monde à part ? La communication est une aventure qui se partage. 

CONFIDENCE DES  ÉTOILES de Jean-Pierre Wenger (Poésie) Résidence de l’Europe 4 rue de Verdun 92 150 Suresnes. Illustrations de Cédric Turbé à « Danicel Productions » 70 bd Sénard 92 210 Saint Cloud - 2010.
Ce « carnet de bord » est comme un clavier quantique : tantôt onde atmosphérée, tantôt particule impressionniste. Ceci, cela, ici, là-bas, renforcent de ces coïncidences, de ces confidences qui se multiplient au point d’éclairer tout paysage et d’y infuser une secrète et sereine connivence.

Concours

1 - Poésie
2 - 20 novembre 2011
3- Cercle des Écrivains & Poètes de Saint Louis BP 5111-SOR - 97 450 Saint-Louis

1- Haïku
2 - 31 Janvier 2012
3 - Prix Jocelyne Villeneuve a/s Mike Montreuil coordinateur 1409 rue Bortolotti - Ottawa - Ontario - Canada K1B 5C1

1 - Poésie, contes & nouvelles
2 - 1 février 2012
3 - Société Académique des Arts, Sciences & Lettres - Lucette Moreau 42 rue des Gillets 45 210 Fontenay sur Loing

1  - Genre
2 - Clôture des inscriptions
3 - Demander le  règlement contre une enveloppe timbrée aux adresses indiquées